par Ana Partners
La révolution numérique, les nombreuses prises de conscience climatiques, environnementales, écologiques, et la transition vers une économie durable, l'accélération du vieillissement démographique ainsi que l'avénement de nouvelles manières de travailler promues par les nouvelles générations, sont des facteurs qui favorisent l'évolution des compétences, la transformation des besoins des entreprises, et par conséquent les mutations du marché de l'emploi. Dans ce contexte, quels sont les nouveaux métiers de demain, tous secteurs confondus, qui vont occuper le devant de la scène de l'emploi des cadres ? À travers cet article, nous vous proposons un florilège de ces jobs prisés et prometteurs prêts à éclore ou en pleine ascension, pour construire le monde de demain.
1. BIM MANAGER
En plein développement parmi les nouveaux métiers en vogue dans les secteurs de l'immobilier, du bâtiment et de la construction, le Building Information Modeling Manager ou BIM Manager est un chef de projet 4.0 qui oeuvre, à l'aide de logiciels 3D, à la réalisation, au pilotage, et à l'optimisation de la maquette numérique d'un projet immobilier.
Investi de missions plurielles et transverses, cet architecte du futur, doit être en mesure de faire face aux exigences réglementaires, environnementales et techniques du projet, superviser l'équipe se trouvant sous sa responsabilité, participer à la coordination des différentes étapes d'une construction et réaliser un suivi du chantier à travers le support numérique.
Études et diplômes : Pour ce poste, le futur postulant doit être titulaire d'un diplôme d'ingénieur, d'architecte ou d'un master spécialisé BIM, ou avoir effectué une spécialisation en informatique, en BTP ou en génie civil.
Recrutement : En hausse constante, ce poste a connu une progression de +30% sur l'année 2019, avec un total de 142 offres d'emploi publiées. Les recrutements sont essentiellement concentrés dans les régions de l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Ile-de-France et dans le Grand Est.
Compétences : Le candidat pour ce type de poste, doit entre autres parfaitement maitriser les logiciels, les standards et les marketing services BIM, posséder une expérience solide dans le domaine de la construction, disposer d'une expertise en gestion, en formation, en interface projets, en support technique...
Savoir-être : Côté savoir-être, le poste de BIM Manager nécessite assurément des qualités de leadership et de charisme pour s'imposer en exemple au sein de l'équipe, mais aussi de polyvalence et de réactivité, ainsi que des aptitudes analytiques et relationnelles.
Niveau de rémunération : A l'heure actuelle, la moyenne de rémunération brute pour ce poste, se situe aux alentours de 42 000 euros annuels.
2. RUDOLOGUE
La menace écologique a réveillé les consciences et participé à la mise en place de solutions efficaces dans le traitement des nombreux déchets industriels, ménagers et nucléaires pour prévenir la pollution de l'environnement. Ainsi, le métier de Rudologue (du latin rudus, décombres) appellé également Ingénieur en Gestion des Déchets, permet d'effectuer une analyse approfondie de la production des déchets et des nuisances qu'ils génèrent, et d'y apporter des solutions concrètes.
Afin de réduire au maximum les risques environnementaux, le travail du Rudologue va consister à instaurer des moyens de protection, à surveiller les différentes installations telles que les stations d'épuration et les centres d'enfouissement, susceptibles d'être nocifs pour l'environnement. Employé essentiellement par les collectivités territoriales et les organismes publics de protection de l'environnement mais aussi par de plus en plus de multinationales, homme ou femme de terrain, travaillant également en laboratoire, le Rudologue est en outre missionné pour faire des prélèvements sur certains sites sensibles et nocifs, qu'il devra ensuite analyser.
Études et diplômes : L'accès au métier de Rudologue nécessite un niveau BAC+5, avec un Master en rudologie ingénierie des déchets, en gestion des risques industriels, gestion et évolution de la biodiversité ou une école d'ingénieur avec une spécialisation dans l'environnement.
Recrutement : En pleine recrudescence, le recrutement pour le poste de Rudologue va s'intensifier dans les prochaines années, avec une prévision de près de 5000 postes à pourvoir d'ici 2025.
Compétences : Le métier requiert des connaissances techniques et scientifiques pointues.
Savoir-être : Excellent communicant, le futur Rudologue doit aussi être convaincant et persuasif pour faire passer le message de la sensibilisation à l'environnement auprès des collectivités et des entreprises.
Niveau de rémunération : Le salarié exerçant ce métier, peut espérer en France une rémunération brute annuelle dans une fourchette située entre 40 000 et 50 000 euros.
3. SCRUM MASTER
À mi-chemin entre la profession de coach nouvelle génération et de chef de projet, le Scrum Master, appellé également Coach Agile ou Leader Technique est un mentor qui guide et encourage l'équipe vers davantage d'autonomie et d'amélioration de compétences d'une part, et d'autre part, facilite le travail des membres de l'équipe et les aide dans l'atteinte de leurs objectifs, en appliquant la méthodologie Scrum (de l'anglais, mêlée), utilisée principalement dans les secteurs du développement informatique et du marketing.
À l'instar d'un ballon de rugby qui doit passer de mains en mains avant la tentative de marquage d'un essai selon les règles établies et pratiquées dans le rugby à XV, la méthode Scrum - l'une des méthodes Agiles existantes - est une tactique ludique, qui consiste à faire avancer l'équipe ensemble simultanément sur un projet, tout en réadaptant ou réorientant le projet au fur et à mesure de sa progression. Pour cela, différentes techniques du Scrum vont être mises à l'oeuvre : les mêlées quotidiennes (sorte de très courtes réunions pratiquées debout), les planning pokers (outil d'estimation en gestion de projet), etc.
Le Scrum Master peut s'apparenter davantage à un médiateur, un intermédiaire qui fait office de tampon entre l'équipe et son environnement, pour favoriser sa concentration et éviter tout élément perturbateur. Contrairement à un manager ou un chef d'équipe, sa vocation n'est pas de définir la mission de chaque salarié, pas plus qu'il n'est tenu de régler directement des problèmes ou des conflits au sein de l'équipe, mais plutôt de suggérer des actions à mettre en place pour trouver des solutions et des axes d'amélioration, tout en veillant à l'implication et à la participation de chaque membre de l'équipe.
Évolutif, le métier de Scrum Master permet de déboucher vers un poste de Product Owner ou de Directeur de Projets.
Études et diplômes : Les Scrum Masters sont généralement diplômés d'un Master et issus d'écoles d'ingénieur avec une spécialisation IT, développeur ou toute autre filière informatique.
Recrutement : En terme de tendances de recrutement, la demande de Scrum Masters a bondi de 30% en 2019 par rapport à l'année précédente, et représente plus de 2774 offres d'emploi recensées à ce jour. Ce sont essentiellement les start-ups, les agences web ou les éditeurs de logiciels qui recherchent ces talents.
Compétences : Une bonne connaissance et maîtrise des procédés Scrum est nécessaire pour exercer.
Savoir-être : La dimension humaine est bien entendu très importante pour exercer ce type de métier. Les Scrum Masters, doivent ainsi posséder des talents innés de communication et être d'excellents pédagogues, en plus de qualités humaines telles que entre autres, le sens de l'empathie, l'humilité, la diplomatie, la patience, de bonnes capacités de compréhension, et un esprit d'analyse et de synthèse.
Niveau de rémunération : Le salaire annuel pour ce poste, se situe en France aux alentours de 60 000 euros bruts pour les profils seniors.
4. DATA SCIENTIST
À l'ère du développement et de l'évolution numérique, le Big Data représente une manne pour les entreprises, et se trouve au centre de leur quête de performance et de leur stratégie de croissance. Dans ce contexte, le Data Scientist joue un rôle d'interprète capable de répondre à cette demande en faisant parler les chiffres et les données massives, brutes et complexes au travers d'une analyse et d'une exploitation pointues.
Compilant plusieurs hautes responsabilités et s'appuyant sur des acquis informatiques ainsi que des connaissances techniques et mathématiques, le travail du Data Scientist consiste à explorer, collecter, trier, stocker, modéliser, extraire, organiser, synthétiser, interpréter et reconstituer les métadonnées relatives aux clients, prospects ou salariés de l'entreprise, pour pouvoir répondre in fine à des problématiques précises, et participer à l'amélioration des produits ou services proposés par l'entreprise.
Métier élitiste et très recherché dans de nombreux secteurs, le Data Scientist est particulièrement répandu et considéré dans les domaines des neurosciences, de la génétique, de la finance et du marketing, collaborant étroitement avec les directions de différents services traverses (systèmes d'information, marketing, communication, finance...).
Études et diplômes : Les formations diplômantes dans l'enseignement supérieur, spécialisées dans la gestion des métadonnées et focalisées sur le métier de Data Scientist, sont encore rares et minoritaires, avec moins de cent écoles dédiées en France à ce jour.
Les profils exerçant le métier de Data Scientist sont issus essentiellement de cursus en école d'ingénieurs avec pour 30% d'entre eux, une spécialisation dans les mathématiques et les statistiques, et pour 19%, une formation en sciences informatiques.
Dans le cadre d'une reconversion professionnelle, les parcours professionnels intégrant l'exercice des métiers de développeur, de statisticien, d'ingénieur informatique, de mathématicien ou de physicien, avec un bagage technique conséquent et des connaissances confirmées en marketing acquises lors d'autres expériences professionnelles ou à travers une formation complémentaire , représentent la voie royale pour devenir Data Scientist.
Recrutement : Bénéficiant d'une forte demande sur le marché de l'emploi, le recrutement pour ces postes est en forte augmentation, avec cependant pas encore assez de candidats compétents et qualifiés opérationnels.
Compétences : Parmi les principales compétences requises pour exercer le métier de Data Scientist, outre des notions substantielles en marketing, il est impératif d'avoir une maîtrise solide du code informatique et une haute expertise technique en data mining, en statistiques, en machine learning (Pandas, Numpy, Keras, Seaborn...) et d'autres logiciels de programmation et technologies de l'information (Java, Python, Scala, Hadoop, Pig, SQL...).
Enfin, une maîtrise parfaite de l'anglais technique est essentielle pour le Data Scientist.
Savoir-être : L'esprit d'analyse et de synthèse, l'autonomie, la proactivité, les capacités d'adaptabilité et de communication, pour pouvoir interagir avec divers pôles transverses et équipes pluridisciplinaires de l'entreprise, une bonne compréhension du fonctionnement de l'entreprise et du monde du business, prédominent dans ce métier.
Niveau de rémunération : En France, les salaires pour ce type de poste démarrent à partir de 40 000 euros annuels bruts pour un profil junior, et peuvent aller jusqu'à plus de 60 000 euros annuels bruts pour un profil senior.
5. BID MANAGER
En constante progression et perpétuelle expansion, le marketing digital a favorisé l'émergence de l'emploi de Bid Manager. Dernier concept né et profession d'avenir, le métier de Bid Manager (bid se traduit par enchère ou offre, en français) est un intermédiaire entre l'entreprise et les clients.
Gestionnaire d'appels d'offres, la mission du Bid Manager consiste à définir et comprendre les besoins et les objectifs des clients, de valoriser les atouts de leur offre, puis d'énoncer des propositions commerciales et techniques adaptées correspondant aux besoins de l'entreprise. Coordinateur d'une équipe pluridisciplinaire, le Bid Manager évolue au sein d'un équipe commerciale et veille à la cohérence des projets en cours, en contribuant aux dispositions stratégiques des services transverses et en participant au développement commercial de l'entreprise. En qualité de garant du suivi budgétaire, le Bid Manager est tenu de mettre tout en oeuvre pour assurer une réponse optimale à l'appel d'offres.
Sur la partie spécifiquement digitale et technique en agence, le Bid Manager aura entre autres pour responsabilité la gestion de l'enchère et de l'achat de mots clés de référencement, afin de perfectionner le lancement d'une campagne marketing et d'en maximiser le retour sur investissement.
Études et diplômes : L'obtention d'un master spécialisé en marketing, le passage en école d'ingénieur ou des études en école de commerce, constituent un moyen sûr pour accéder au titre de Bid Manager.
Recrutement : Actuellement le marché de l'emploi subit un déséquilibre entre l'explosion de la demande de la part des entreprises pour le recrutement de Bid Managers et le potentiel vivier de candidats, ne disposant pas encore d'expérience suffisante dans le Bid Management.
Ainsi, l'année 2019 a connu une diffusion de 846 offres d'emploi, soit +45% par rapport à l'année 2018, avec par ordre décroissant de demande, des recrutements essentiellement centralisés sur les régions de l'Ile-de-France (55%), d'Auvergne Rhône-Alpes (10%) et d'Occitanie (7%).
Que ce soit chez l'annonceur ou en agence digitale, les Bid Managers sont essentiellement recherchés par les entreprises opérant dans les domaines du BTP et de la construction, de l'ingénierie, mais aussi de plus en plus dans les secteurs de l'informatique et de la santé.
Compétences : Expérimenté en gestion de projet et de budget ainsi qu'en marketing digital, le Bid Manager doit avoir en outre d'excellentes capacités rédactionnelles.
Savoir-être : Les soft-skills dont doit être pourvu le futur Bid Manager, regroupent des qualités relationnelles, commerciales, organisationnelles et analytiques.
Niveau de rémunération : Le salaire médian dans le Bid Management se situe en moyenne entre 40 000 euros et 60 000 euros annuels bruts. Cependant, en fonction des entreprises, un Bid Manager senior et expérimenté peut prétendre en France, jusqu'à 85 000 euros annuels bruts.
6. ÉCONOME DE FLUX
L'éveil des consciences en matière de protection de l'environnement, la responsabilisation écologique et la nécessité de la mise en place d'une transition énergétique, ont permis de faire éclore de nouveaux champs de compétences et de nouveaux métiers.
Profession récente, et en pleine ascension, l'Économe de Flux est un spécialiste technique de l'environnement, un gestionnaire énergétique qui oeuvre au sein des entreprises et des collectivités.
Face aux enjeux de notre monde contemporain et à l'impératif d'une gestion optimisée de l'énergie, l'Économe de Flux déploie toute son expertise pour prévenir les gaspillages et diminuer les consommations d'énergie, en optimisant les factures d'eau et de chauffage des bâtiments et des installations.
Investi d'une mission pédagogique et informative, l'intervention de l'Économe de Flux porte sur le diagnostic des consommations et l'étude du rejet des déchets énergétiques, ainsi que l'analyse, l'examen et la surveillance de l'évolution des factures d'énergie dans le temps, pour apporter en cas d'éventuelles sur-consommations, des solutions environnementales durables et pérennes, à travers la mise en oeuvre de technologies ou d'équipements régulateurs, susceptibles d'éliminer ou de de réduire les usages energivores superflus et ainsi de faire baisser les dépenses des entreprises, leur permettant de réaliser des économies.
Toujours dans un objectif éducatif, l'Économe de Flux peut être amené à promouvoir et à partager son savoir auprès du grand public et d'institutions scolaires, pour sensibiliser la population aux problèmes environnementaux dans le cadre d'animations ou d'ateliers thématiques.
Études et diplômes : Un diplôme d'ingénieur ou un Master professionnel orienté vers l'énergie, l'économie ou la gestion est fortement recommandé pour devenir Économe de Flux.
Recrutement : De plus en plus de recrutements s'opèrent dans divers secteurs tant publics que privés.
Certaines estimations évoquent une recrudescence d'offres d'emploi d'Économes de Flux dans les années à venir, qui seraient au nombre de 40 000 spécialistes à l'aube de 2025.
Compétences : En plus des connaissances des réglementations et de la législation en vigueur relative à l'énergie, des compétences spécifiques aussi bien techniques que scientifiques sont indispensables pour exercer le métier d'Économe de Flux.
Savoir-être : Pédagogue, à l'écoute, doté de facilités relationnelles, convaincant, l'Économe de Flux doit être passionné et investi de sa mission pour porter haut l'étendard de son message.
Niveau de rémunération : Un Économe de Flux expérimenté, peut espérer un salaire moyen brut entre 50 000 et 60 000 euros annuels.
7. INGÉNIEUR COBOTIQUE
Dans le sillage de l'intelligence artificielle, l'augmentation de l'utilisation de la robotique dans les industries a entrainé l'accélération de la production de robots industriels (qui a plus que doublé au cours des dix dernières années), donnant naissance à la cobotique , - une perspective de collaboration future entre l'humain et le robot - et à un autre métier d'avenir phare : l'Ingénieur Cobotique.
Exigeante, riche et complète, la tâche de l'Ingénieur Cobotique, consiste donc a apporter une dimension collaborative au domaine de la robotique et à exercer une mission globale et plurielle dans l'intervention sur l'ensemble du cycle de vie d'un robot à l'aide de technologies de pointe, touchant à la fois à la conception mécanique des machines, à la programmation et au développement, à la mise en service, à la maintenance et à l'interactivité des robots avec les salariés humains.
Études et diplômes : La voie royale pour accéder au métier d'Ingénieur Cobotique , est un cycle d'études dans une école d'ingénieur et l'obtention d'un diplôme d'ingénieur ou d'un Master mention robotique, électronique, automatique ou ingénierie des systèmes complexes.
Recrutement : L'Ingénieur Cobotique est recruté par des entreprises telles que des sociétés industrielles, des bureaux d'études, des laboratoires de recherche ou des ateliers de fabrication, dans de nombreux domaines : le secteur de la défense, du service à la personne, l'industrie pharmaceutique, agroalimentaire, de la construction automobile, de l'aéronautique...
Compétences : Des compétences techniques et scientifiques abouties sont capitales dans l'exercice du métier. L'Ingénieur Cobotique doit par ailleurs avoir une maîtrise poussée des outils informatiques spécifiques à la robotique, détenir des connaissances solides dans les langages de programmation dédiés, et être opérationnel en anglais technique.
Savoir-être : Rigoureux, minutieux, ingénieux, polyvalent, précis et adaptable, l'Ingénieur Cobotique doit se maintenir en permanence informé des évolutions et innovations technologiques. Le sens de la pédagogie et de la communication sont également déterminants pour apporter des explications claires et spécifiques à un public d'interlocuteurs privilégiés non-initiés à des termes techniques, tels que les clients ou les fournisseurs.
Niveau de rémunération : Un Ingénieur Cobotique perçoit en France un salaire median annuel brut d'environ 63 000 euros.
8. PHOTOGRAMMÈTRE
Cousin lointain du géomètre, le Photogrammètre est un spécialiste de la topographie et de la cartographie. Expert en pilotage de drônes, son rôle au sein de l'entreprise est d'analyser, de faire des calculs et de réaliser des cartes à l'échelle en prenant des mesures à partir des données géographiques d'un terrain, récoltées via des photographies aériennes. La fonction du Photogrammètre implique également l'évaluation des ressources naturelles ainsi que la planification de projets sur des terrains difficiles.
Par ailleurs, avec l'apparition des technologies numériques, le Photogrammètre a aussi la responsabilité de la gestion de systèmes d'information géographique, qui représente 30% à 50% de son activité*.
Études et diplômes : L'accès au métier de Photogrammètre exige un diplôme préalable de géomètre, de topographe, ou de tout cursus d'études supérieures en rapport avec les domaines de l'ingénierie, de l'agronomie, de l'informatique ou de la géographie, cumulé avec une formation axée sur le pilotage de drones.
Recrutement : Avec un volume d'offres d'emploi en progression de +125% en un an, le recrutement et l'embauche de Photogrammètres par les organismes institutionnels et les entreprises françaises, est en constante évolution, en particulier en Bretagne.
Compétences : Pour un professionnel de la photogrammétrie, il est impératif d'avoir de solides connaissances en topométrie, de maîtriser des logiciels de conception et de dessin assistés par l'ordinateur, de savoir exploiter le matériel de navigation (GPS, radar, VHR...) et d'avoir la pratique des systèmes d'information géographique, en plus de compétences dans la photogrammétrie, l'imagerie, ainsi que des notions solides en droit de construction.
Savoir-être : Minutieux, réactif et adaptable, le Photogrammètre doit pouvoir faire usage de qualités de fin analyste et d'un sens infaillible de l'organisation pour exceller dans son travail.
Niveau de rémunération : En France, le Photogrammètre perçoit un salaire moyen annuel brut de 30 000 euros.
*Interview de Thierry Engels, Responsable de projet en photogrammétrie sur www.metiers.siep.be
9. CHATBOT MASTER
Sur le devant de la scène, mêlant fascination et méfiance, l'intelligence artificielle alimente les débats et cristallise toutes les passions. S'immisçant dans toutes les sphères à la fois quotidiennes et professionnelles, cette nouvelle technologie est en voie de bouleverser l'ensemble des secteurs d'activité, faisant émerger et démocratiser des métiers encore peu ou pas visibles. Promis à un bel avenir, le métier avant-gardiste de Chatbot Master (appelé également Botmaster) est de ceux-là.
Chef de projet transverse, digital et innovant, le Chatbot Master est le maitre du Bot, un superviseur polyvalent qui pilote, gère et coordonne intégralement le projet du Chatbot - un robot logiciel ou agent conversationnel programmé pour communiquer sous forme de "chat" avec les internautes - de sa conception à sa livraison à l'entreprise cliente.
Évoluant dans un environnement de travail varié, travaillant en collaboration avec de multiples interlocuteurs et en étroite relation avec des entreprises désireuses d'améliorer leurs canaux de communication et d'optimiser l'expérience en ligne de leurs clients à travers une automatisation de dialogue virtuel, le Chatbot Master a pour principales responsabilités de conseiller les sociétés en fonction de leurs attentes et leurs besoins en amont du démarrage du projet, de manager une équipe technique composée de développeurs informatiques chargés de programmer le logiciel afin de répondre aux questions des consommateurs de manière adéquate, d'oeuvrer à l'optimisation d'une base de connaissances dédiée, et de réaliser un suivi des performances générales du chatbot.
Études et diplômes : Le Chabot Master doit être idéalement issu d'un cursus d'études supérieures en école d'ingénieur avec une spécialisation en informatique.
Recrutement : Des starts-up pionnières aux multinationales et grandes entreprises, en passant par les institutions publiques, le recrutement de Chatbot Masters constitue une perspective croissante pour le futur.
Compétences : Des compétences informatiques et digitales solides sont nécessaires à un Chatbot Master performant, qui doit aussi avoir des capacités en gestion de projets, une expertise en machine learning et en intelligence artificielle, ainsi que des habiletés rédactionnelles.
Savoir-être : Autonome, polyvalent, innovant et doté d'un tempérament curieux, le Chatbot Master doit être un excellent orateur maîtrisant les techniques de communication et capable de travailler avec différentes équipes.
Niveau de rémunération : La rémunération d'un Chatbot Master à ce jour en France est de l'ordre de 35 000 à 45 000 euros bruts annuels pour un collaborateur débutant ayant au maximum trois années d'expérience, et allant jusqu'à 100 000 euros annuels bruts pour un salarié senior confirmé avec plus de dix ans d'expérience du métier.
10. ARCHITECTE CYBERSÉCURITÉ
Dans la famille des métiers emblématiques issus des progrès technologiques, on retrouve le métier de l'Architecte Cybersécurité. Bien que la profession ne soit pas nouvelle en soi, sa mutation et sa transformation s'accélèrent et évoluent au gré des découvertes et du perfectionnement informatique.
Face au danger que représentent les hackers et autres pirates du net, l'Architecte Cybersécurité, expert de la sécurisation des systèmes d'information, contre-attaque en déployant tout son savoir-faire pour construire une stratégie de protection de données contre d'éventuels indésirables intrus. À l'image de l'architecte qui conçoit des bâtiments fonctionnels, l'Architecte Cybersécurité crée, développe et effectue la maintenance d'une architecture informatique de sécurité, en accord avec les attentes et les besoins des entreprises.
Études et diplômes : Le futur Architecte Cybersécurité doit avoir préalablement étudié en école d'ingénieur et être titulaire d'un Master, avec une spécialisation en cybersécurité et sécurité des systèmes d'information.
Recrutement : Compte tenu de l'augmentation de cyberattaques dans les entreprises (60% en 2017), les pronostics de recrutement pour le poste d'Architecte Cybersécurité sont très optimistes.
Déjà en 2019, malgré la pénurie de talents dans le domaine en raison d'absence de qualifications et de certifications spécifiques requises, la cybersécurité employait en France près de 24 000 salariés, dont 70% en Ile-de-France, et selon les estimations, l'année 2020 devrait enregistrer plus de 1400 créations d'emploi dans le secteur*.
Le recrutement pour le poste d'Architecte Cybersécurité concerne toutes sortes de structures, tant des administrations publiques que des multinationales, des grandes entreprises ou des starts-ups dans des secteurs d'activité très variés : numérique, commerce, immobilier, énergie, ingénierie, construction, distribution...
Compétences : De solides compétences techniques en informatique (systèmes d'exploitation, langages de programmation, environnements cloud, architectures des réseaux Proxy, protocoles de télécommunication...) ainsi qu'un excellent niveau en anglais, sont demandés pour pouvoir accéder au métier d'Architecte Cybersécurité. Le futur spécialiste doit en outre maîtriser la cryptographie et la réglementation, en plus de posséder de réelles connaissances en sécurisation de réseaux.
Savoir-être : En ce qui concerne les soft-skills, l'Architecte Cybersécurité doit se montrer curieux, adaptable, à l'écoute et polyvalent.
Niveau de rémunération : En début de carrière, un Architecte Cybersécurité perçoit annuellement en France un salaire situé entre 40 000 et 66 000 euros bruts. En fonction des entreprises qui recrutent, le revenu d'un professionnel aguerri et expérimenté peut atteindre plus de 100 000 euros bruts annuels.
*Source : "La cybersécurité, une filière d'avenir" sur http://www.emploiparlonsnet.pole-emploi.org
11. EXPERT EN SCALOMÉTRIE INDUSTRIELLE
Selon certaines sources, à l'horizon 2030, l'application des mesures en faveur de la transition énergétique, telles que entre autres le recyclage de matières premières, l'intégration des énergies renouvelables ou encore la substitution de matériaux fossiles au profit de produits biosourcés plus respectueux de l'environnement, pourrait contribuer à la réduction de la consommation d'énergie.
Plus propres, robotisées, flexibles, connectées, intelligentes et davantage économes en énergie, les usines du futur bénéficieront des innovations numériques de pointe et de technologies modernes éprouvées.
L'intervention de l'Expert en Scalométrie Industrielle, appelé également Scalométreur, sera déterminante dans cet univers digitalisé.
Le rôle de ce spécialiste ? Accompagner et conseiller les entreprises sur l'amélioration de la performance énergétique pour conformer la production à leurs besoins, en accord avec les réglementations en cours et les perspectives de l'environnement urbain.
Études et diplômes : Aucune formation spécifiquement dédiée à ce métier n'existe encore. Pour devenir Expert en Scalométrie Industrielle, le futur expert devra être titulaire d'un Master et suivre un cycle d'études supérieures en école d'ingénieur avec une spécialisation dans l'énergie environnementale, industrielle ou en génie thermique.
Recrutement : Au regard des estimations d'experts, le métier d'Expert en Scalométrie Industrielle sera très porteur d'ici quelques années. À ce jour, il est encore impossible d'établir des statistiques, de chiffrer et de situer géographiquement les perspectives de recrutement.
Compétences : Outre la parfaite connaissance des certifications environnementales, de la réglementation en vigueur et de la maîtrise de logiciels spécialisés, l'Expert en Scalométrie Industrielle doit aussi avoir des compétences en gestion de projets.
Savoir-être : Organisé et rigoureux, doué en communication et pourvu d'un très bon sens relationnel et commercial pour suivre et fidéliser ses clients, l'Expert en Scalométrie Industrielle doit surtout être un esprit analytique couplé de fin stratège.
Niveau de rémunération : En raison de la future émergence de ce métier, aucune fourchette salariale ne peut encore être établie.
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